Mythes et faits

Voici quelques mythes au sujet de la participation des jeunes aux jeux d'argent. Ces fausses croyances sont véhiculées tant par les adultes que par les adolescents.

MYTHE : Les adolescents ne peuvent pas développer des problèmes de jeu.

FAIT :

Au Québec, un peu plus du tiers des élèves du secondaire rapportent avoir déjà joué à au moins une forme de jeu d'argent. Approximativement 2 % des élèves sont des joueurs pathologiques probables (dépendance aux jeux) et un autre 4 % sont des joueurs à risque (en voie de développer une dépendance).

MYTHE : Les billets de loterie sont une forme de jeu inoffensive à laquelle les jeunes peuvent prendre part.

FAIT :

Au Québec, comme dans plusieurs autres juridictions à travers le monde, les produits de loterie sont réservés aux adultes. De nombreux résultats de recherche ont montré que ces produits peuvent être une voie de passage vers des formes de jeu plus problématiques.

MYTHE : Les jeunes joueurs problématiques sont souvent issus de milieux et de familles défavorisés.

FAIT :

Parmi les jeunes joueurs problématiques on retrouve des jeunes issus de tous les milieux socioculturels, économiques et de toutes les croyances religieuses.

MYTHE : Une dépendance aux jeux d'argent est moins grave qu'une dépendance aux drogues ou à l'alcool.

FAIT :

Une dépendance aux jeux d'argent est tout toujours aussi grave qu'une dépendance aux substances et les conséquences sont aussi dévastatrices pour le joueur et les membres de son entourage.

MYTHE : Jouer aux cartes avec ses enfants, sans parier d'argent, est risqué; ce n'est certainement pas un bon exemple.

FAIT :

Jouer aux cartes avec ses enfants, sans parier d'argent, peut être une bonne façon pour les jeunes d'apprendre qu'il est possible de participer à ce type d'activité, et d'avoir du plaisir sans avoir besoin de parier de l'argent. Il est important de les encourager à ne pas jouer pour de l'argent tant et aussi longtemps qu'ils n'auront pas la maturité et les capacités cognitives pour comprendre le fonctionnement des jeux et celles nécessaires pour établir et respecter des limites sur leur comportement de jeu.

MYTHE : Un grand nombre de joueurs problématiques ont été initiés aux jeux d'argent par des amis.

FAIT :

La plupart des joueurs problématiques rapportent avoir été initiés aux jeux d'argent par des parents ou des membres de leur famille, souvent à un âge précoce, vers 10 ans.

MYTHE : Les jeunes qui jouent au poker, pour de l'argent, à leur domicile ou chez un ami, sont à l'abri des problèmes de jeu.

FAIT :

La majorité des adolescents qui joue au poker avec des amis, à la maison ou chez les copains, ne développera pas de problèmes de jeu. Cependant, cette activité pourrait bien être l'élément déclencheur menant certains joueurs vers une participation excessive ou problématique.