Info sur les jeux d'argent

International Centre for Youth Gambling Problems and High-Risk Behaviors






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Info sur les jeux d'argent

Un jeu ou une activité, lors desquels, on parie de l'argent, ou un objet de valeur, et où il y a risque de les perdre, et ce, dans le seul but de gagner d'avantage d'argent.

Quelques exemples

Loteries ordinaires (loto 6/49®, loto super 7®) 
Loteries instantanées (Sept chanceux®) (gratteux)
Bingo/ Billard
Poker/ Blackjack
Paris sportifs privés/ loteries sportives étatisées (Mise-au-jeu®)
Jeux de casino (machines à sous, roulette, Keno®)
Appareils de loterie vidéo (ALV; vidéo poker)
Paris sur Internet
Dés

Les jeunes, les jeux d'argent et les problèmes de jeu

Bien que les problèmes de jeu sont perçus comme un problème d'adulte, les activités de jeu d'argent exercent un grand attrait sur les jeunes qui ne sont pas à l'abri des problèmes. Des études de prévalence menées à travers le monde montrent une implication importante des mineurs à ce type d'activités. Au Québec, 2 % des élèves du secondaires sont dépendants des jeux d'argent tandis que 4 % sont à risque de le devenir (Martin, Gupta & Derevensky, 2007). Ces taux varient de 4 à 8 % et de 10 à 15 % chez les adolescents à travers le monde. Malgré cet état de fait, beaucoup de parents et d'adolescents continuent de percevoir les jeux d'argent comme une activité de loisirs inoffensive et portant à peu de conséquences négatives.

Quand les adolescents commencent-ils à jouer?

Dans la majorité des sociétés industrialisées, la participation aux jeux d'argent est perçue et véhiculée comme une activité sociale présentant peu de risques et portant à peu de conséquences pour les participants, peu importe leur âge. Il n'est pas inhabituel de voir des parents offrir des billets de loterie, notamment les loteries instantanées (gratteux) à leurs adolescents, voire même à des enfants. De plus, un grand nombre de joueurs problématiques rapportent avoir été initiés aux jeux d'argent par des membres de leur famille et souvent vers l'âge de 9 ou 10 ans.

Conséquences négatives du jeu problématique.

Il est important de se rappeler que la majorité des jeunes qui participent à des jeux d'argent n'éprouvent pas de problèmes avec leur comportement de jeu. Cependant, pour les autres, les conséquences peuvent être graves. Chez les adolescents, le jeu problématique est associé à : la délinquence, les problèmes de relations avec la famille et les amis, les problèmes scolaires et les problèmes de santé physique ou mentale. Certains problèmes sont similaires à ceux obervés chez les adultes, notamment la préoccupation avec le jeu, les problèmes d'argent et le fait de négliger ses autres activités et responsabilités.

Quelles sont les formes de jeu préférées des adolescents?

La forme de jeu à laquelle les élèves du secondaire rapportent jouer le plus souvent est les jeux de cartes. Suivent les loteries instantanées, les jeux d'habiletés, les paris sportifs et le bingo. Les filles jouent presque autant que les garçons, mais les garçons sont plus nombreux, toutes proportions gardées, à éprouver des problèmes de jeu. Enfin, les choix de jeu des filles et des garçons ne sont pas les mêmes. Les garçons préfèrent, dans l'ordre, les jeux de cartes, les paris sportifs et les jeux d'habiletés tandis que les filles choisissent les loteries instantanées, les jeux de carte et le bingo.

Pourquoi jouent-ils?

Contrairement à la croyance populaire, les recherches et le travail clinique montrent que les gains financiers ne sont pas la seule raison pour laquelle les jeunes jouent. L'argent est davantage le véhicule qui permet de poursuivre les activités de jeu. Les jeunes rapportent jouer pour le plaisir, l'excitation et pour faire de l'argent.

Les jeunes qui éprouvent des problèmes avec leur comportement de jeu disent jouer pour oublier ou fuir leurs problèmes. Plusieurs joueurs pathologiques disent vivre des états dissociatifs lorsqu'ils s'adonnent à des jeux d'argent; ils ont l'impression de s'évader de leur univers, d'oublier leurs problèmes et ils disent même vivre des changements au niveau de leur personnalité.

Ce que la recherche nous a appris

Bien que dans la croyance populaire la participation aux jeux d'argent est principalement associée aux adultes, les résultats de recherche montrent qu'un peu plus du tiers des élèves québécois du secondaire a rapporté avoir joué au moins une fois à une forme de jeu d'argent pendant une période de 12 mois (Martin, Gupta et Derevensky, 2007). De tous les élèves, 4 % sont des joueurs à risque (quelques problèmes avec le jeu) et 2 % sont des joueurs pathologiques (dépendants du jeu). Cet état de fait est le même un peu partout dans le monde. Les taux de participation et les taux de problèmes de jeu varient d'un pays à l'autre mais certaines réalités demeurent, beaucoup de jeunes mineurs jouent et parient de l'argent, malgré les interdictions légales; un nombre important vivent des conséquences négatives et graves; la majorité des adultes et des mineurs perçoivent encore la participation aux jeux d'argent comme une activité sociale inoffensive portant à très peu de conséquences, même pour les mineurs.

Au cours des quinze dernières années, les résultats de recherches ont montré que :

  • Les jeunes hommes et les jeunes femmes (18-24 ans) participent dans une proportion presque équivalente mais qu'ils ne s'intéressent pas aux mêmes formes de jeu d'argent.
  • Les taux de prévalence du jeu problématique et pathologique notés chez les adolescents sont 2 à 3 fois plus élevés que ceux observés pour les populations adultes.
  • Les garçons sont deux à trois fois plus à risque que les filles de développer un problèms de jeu.

La recherche, en collaboration avec les jeunes joueurs problématiques, nous apprend également que ces jeunes, comparativement aux jeunes qui n'ont pas de problèmes de jeu :

  • prennent davantage de risques;
  • ont une moins bonne estime de soi et rapportent vivre davantage de symptômes dépressifs;
  • ont davantage d'idées suicidaires;
  • présentent un risque accru d'avoir aussi une dépendance aux substances;
  • sont plus impulsifs, extrovertis, anxieux, et ils ont tendance à avoir de la difficulté à se conformer aux règles et aux normes sociales;
  • ont de la difficulté à gérer les situations difficiles;
  • déclarent avoir commencé à jouer à un jeune âge, vers 9 ou 10 ans, souvent avec des membres de la famille